The Philosophy of Health

Les touristes québécois vont au Sud en vacances d’hiver. Sur les plages, le sable chaud, à l’hôtel, le confort du tout inclus, ils voient peu la réalité des pays sous-développés qui les accueillent. Pourtant, derrière le voile des montagnes, une multitude s’entasse dans les bidonvilles de l’arrière-pays. À plusieurs dans un taudis de 10 pieds sur 10, la promiscuité, la pauvreté et l’environnement dépravé deviennent un obstacle insurmontable au maintien de la santé. L’espérance de vie est écourtée et la morbidité est généralisée. Par l’entremise de l’organisme Terre sans frontières, nombre de nos finissants universitaires partent en mission humanitaire pour offrir conseils, sollicitude et soins de santé à plusieurs des plus démunis de la planète. Au retour, ils diront qu’il s’agissait des moments les plus exaltants de leur formation, sûrement des plus troublants et cependant les plus enrichissants. Le paradoxe est fort : ils sont frappés par l’humanité des gens en dépit des conditions abjectes de leur existence. En dépit de cela, et peut-être à cause de cela, émerge en eux une profonde empathie qui les mène bien au-delà de leur zone de confort, leur compétence clinique habituelle. Ils découvrent le vrai dépassement de soi, le respect d’autrui, absolu, et l’amour inconditionnel du prochain, malgré les différences. Toutes qualités indispensables à une relation praticien-patient empreinte d’authenticité, du désir sincère d’aider et d’être aidé. L’expérience acquise en mission est ce qui fera d’eux de bons praticiens, dénués de tout préjugé et d’endoctrinement quelconque. Les bénéficiaires des missions humanitaires retournent pourtant à leur quotidien habituel, ni eux-mêmes ni leur environnement ne sont véritablement améliorés de façon durable par les œuvres de charité. Leur routine quotidienne, d’où très peu sortiront, demeure inchangée. Voués à leur sort, ces gens préservent leur condition de vie actuelle, enracinée en grande partie par les habitudes et attitudes apprises depuis leur petite enfance : résultat de leur éducation limitée. En cours de carrière, j’ai été souventes fois confronté aux limites de diverses approches cliniques, qu’elles soient centrées sur le patient et son milieu de vie ou simplement axé sur le biochimique, le mécanique ou le psychologique. Toujours, un constat s’impose : la connaissance que confère l’éducation est nécessaire et préalable à l’amélioration des conditions de vie et cela est la condition sine qua non indispensable au maintien de la santé. Sur le plan individuel, votre connaissance des piliers de la santé exposés dans ce livre fera la différence entre santé, longévité, et maladie, mort prématurée. La vaste majorité des afflictions attribuées à la génétique et des maladies chroniques dites de civilisation est en fait tributaire de l’ignorance des méthodes de prévention primaire et des moyens pour atteindre le mieux-être. Mon souhait le plus sincère est que ces quelques chapitres contribuent à une ouverture d’esprit et vous éduquent au point de faire place dans votre vie à des changements durables et un mieux-être qui témoignera d’une véritable conscientisation et responsabilisation quant à votre propre santé. Lisez, mais surtout apprenez Les Piliers de la Santé Globale et, ensuite, mettez-en les principes en pratique!