Hors du Bleu

Je dis silence Arrive la saison nouvelle Le chiffre Le dit de la fleur fanée Un décrochement ordinaire des lèvres de la terre verse l'absence sur notre sommeil pertubé et imprégné d'accord arpégé Le grand émoi arrose la déclivité du malheur A pile ou face en tenant le destin A pile ou face soutenant le hasard passe le temp le regard soustrait indomptable Les cils brûlés Les énumérations Les cloches sonnent La caducité des choses dans les limites de l'infini Le rêve éffleuré traits du matin Les arbres canotent Reflet de mémoire Un oiseau est né d'une fleur La tête de l'oiseau bourdonne dans la main d'un fantôme Attente sans atteinte la rigueur de la pensée Le ciel résonne et sonne et le ciel une cloche fêlée Les cloches carillonnent Carillonnement des mots La raison au fond de nous-mêmes Les cloches sonnent et nous sursautons de frayeur Et nous sautons dans le vide pour embrasser l'irréel Nous sommes pendus à l'arbre du cri où brille l'heure fauve Une goutte d' azur lien d'images et de sens Les cloches tintent éludant le temps Mon émotion pour une pensée recouverte de vocables La terre n'est qu'une achitecture de couleur ceignant l'ìle de ta nudité les cloches carillonnent L'ombre de la résistance une apparence ourlant l'inédit Les feuilles tombent d'une certaine hauteur Feuille par feuille tombent les feuilles L'automne s'accouple à ma solitude